Montpellier
Présentation :
Je m'appelle Sofia Gutierrez Restrepo, j'ai actuellement 19 ans, je suis fièrement d'origine colombienne et je suis en première année de formation de sound designer à l'École Acfa Multimédia Montpellier.
Pourquoi avoir choisi la France et Montpellier ?
Depuis toute petite, motivée par l'envie de poursuivre mes études musicales et d'en apprendre davantage sur la musique, mais cette fois-ci la musique et sa place au cinéma, j'avais eu le grand souhait de poursuivre mes études supérieures à l'étranger. Puisque le cinéma est né en France, cela a retenu mon attention, et surtout le fait de trouver une offre culturelle et académique aussi riche dans tous les arts et bien sûr surtout musicalement et sonorement, c'est ce qui m'a décidé à venir en France.
Montpellier comme mon choix; a été la ville qui m'a chaleureusement accueilli à d'autres occasions, notamment dans l'apprentissage de la langue française et dans son perfectionnement, j'ai effectué 2 séjours linguistiques de 3 mois les deux dans cette ville avant de commencer mes études actuelles, et c'est là que je me suis dit que ce serait une bonne idée de commencer dans cette ville chaleureuse et belle que j'avais auparavant eu l'occasion de connaître et d’y vivre.
Comment as-tu découvert l’école ?
Au moment de commencer mes recherches sur la formation qui serait la plus adaptée au parcours que je cherchais, c'est avec mes parents que nous avons entamé une recherche avec l'organisme Campus France, qui est l'agence nationale de promotion de l'enseignement supérieur français, l'accueil et la mobilité internationale. Dans cette recherche approfondie et longue, c'est en compagnie de ma mère que nous avons découvert l'école, et lors de mon premier séjour linguistique à Montpellier, j'ai eu l'occasion de connaître personnellement les installations et de demander plus d'informations et d'orientation concernant les différentes formations dispensées.
Quelles sont les principales différences que tu as remarquées entre le système éducatif en Colombie et celui en France ?
L'organisation des études et leur durée, ainsi que le système de notation et d'examens pendant les études et le calendrier académique qui commence en septembre.
Parle moi de ta formation :
Je suis actuellement en formation sound designer chez l'acfa multimédia Montpellier. De ma courte expérience, je peux dire sans doute que c'est une formation assez intéressante en ce qui me concerne, où l'on peut apprendre comment fonctionne le son dans les différents supports audiovisuels, comment le rendre là où il devrait être et surtout comment le créer, que ce soit à partir d'un son pur ou à partir de différents sons superposés ou modifiés jusqu'à obtenir le résultat souhaité. C'est une formation assez créative d'après mon expérience, mais vous avez aussi toutes les bases techniques qui sont nécessaires et essentielles pour mieux comprendre le son et dans un certain sens la musique aussi, puisque nous avons des cours incroyables où notre créativité et notre imagination doivent travailler, que ce soit en groupe ou individuellement, ce qui en fait une formation qui se complète sous plusieurs aspects avec les différentes matières et l'enseignement des professeurs.
Quel est le métier que tu voudrais faire plus tard ?
Le métier que j'aimerais exercer à l'avenir est celui de compositrice de bandes originales pour les films, cela a toujours été mon grand souhait, mais en apprenant et en intégrant la formation de sound designer, un grand intérêt s'est créé en moi que je n'avais pas auparavant ; c'est de découvrir et de développer encore mes connaissances et mes expériences en termes de ce à quoi le vaste contexte sonore se réfère, et en particulier le sound design. Donc à l'avenir, j'aimerais grandir entre ces deux domaines, musical et sonore, qui sont plus étroitement liés que je ne le pensais afin de poursuivre un métier en tant que compositrice.
Quelles sont les similitudes et les différences que tu as remarquées entre la culture audiovisuelle colombienne et française ?
Je ne pourrais pas citer de différences très précises puisque je découvre encore la culture audiovisuelle de la France et de mon pays, mais en termes de similitudes, j'estime que les deux cultures audiovisuelles s’améliorent et évoluent de plus en plus dans leurs différents domaines ce qui est très intéressant à constater.
Quelles sont les principales difficultés que tu as rencontrées en tant qu'étudiante internationale en France, et comment les as-tu surmontées ?
Principalement l'adaptation au fait d'être loin de ma famille et de mes proches, surtout quand on est si proche de sa famille ; Heureusement nous disposons de la technologie et des médias qui nous permettent d'être connectés au quotidien et que malgré la distance et le temps qui passe on peut toujours les sentir très proches de soi. Et j'ai aussi eu l'opportunité de rencontrer ici beaucoup de belles personnes, des amis, des professeurs et des personnes qui me sont devenues très chères, donc je ne me suis jamais sentie seule.
Après, j'ose dire que j'ai eu certaines difficultés au début au niveau linguistique, puisque bien sûr le français n'est pas ma langue maternelle, c'est une langue que j'étudie depuis 4 ans. Ce dont je suis très reconnaissante, c'est d'avoir eu l'opportunité de faire une immersion avant mes études, ce qui m'a beaucoup aidée non seulement à mieux entendre, comprendre et m'exprimer, mais surtout à laisser derrière moi la peur de m'exprimer dans une deuxième langue, peur de me tromper ou de ne pas arriver à bien exprimer mes idées. Après cette immersion et avec du travail de plus bien sûr, j'ai pu mieux m'exprimer et mieux comprendre le nouvel environnement qui m'entourait et en profiter. C'est aussi grâce à la patience des amis et des professeurs que j'ai pu apprendre beaucoup plus dans cette langue que j'apprécie tant. Je pourrais dire que même après avoir atteint un niveau C1+, j'apprends tous les jours, ce qui est très amusant et intéressant au fil du temps. Je ne dirais pas que ce sont des difficultés mais plutôt des défis qui m'ont permis d'apprendre tant sur le plan académique que personnel.
Quels conseils donnerais-tu aux étudiants internationaux qui envisagent de poursuivre leurs études en France ?
Je leur dirais de ne pas avoir peur, peur de la barrière de la langue ou de prendre la décision de vivre cette expérience. Je leur dirais d'oser vivre la belle et enrichissante expérience qu'est étudier à l'étranger, que ce soit pour une courte période ou pour une plus longue période, c'est quelque chose qu'ils ne regretteront pas, je leur dirai aussi de ne pas hésiter à se renseigner davantage sur les formations qui les intéressent et bien approfondir dans cette recherche. Souvent lorsqu'on est à l'étranger, dans n'importe quel pays et qu'on pense à la possibilité de poursuivre des études ou de les commencer dans un nouveau pays, on pense souvent que c'est quelque chose d'inaccessible ou de très complexe à réaliser, mais avec de la patience, des efforts et des informations appropriées, c'est possible et c'est quelque chose que vous ne regretterez pas, surtout dans un pays aussi beau que la France et la grande culture qui l'entoure.
Y a-t-il un projet ou une réalisation particulière de ton temps à Studio M dont tu es particulièrement fier ?
Je pourrais citer mon projet de fin de première année. C’était un projet que j'ai vraiment aimé travailler et dans lequel j'ai appris beaucoup de choses au cours de sa réalisation et j'ai obtenu un bon résultat lors de sa présentation au jury, et sans doute c’était grâce au travail et à toutes les connaissances que j'ai acquises durant cette première année de la part de mes professeurs et camarades de classe.