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ILAN CATALA BOUTALBA, Technicien Son

19 ans, Étudiant, Paris

Peux-tu te présenter, nous dire qui tu es et un peu de ton parcours jusqu’à ton arrivée ici ? 

Donc, moi, c'est Ilan, j'ai 19 ans. J'ai grandi dans les Hautes-Alpes, à Briançon, donc c'est vraiment différent de Paris. J'ai toujours été passionné de musique, et j'ai commencé à écrire assez jeune. Malgré ça, j'ai suivi un cursus STMG au lycée, puis une première année de BTS Négociation Vente. C'est à ce moment-là qu'un ami, qui est en deuxième année actuellement, m'a donné le contact de l'école grâce à ACFA. C'est comme ça que je me suis renseigné, et j'ai décidé de me lancer, car mes études précédentes ne me correspondaient pas. Moi, j'écris, je fais de la musique, et quitte à ne pas pouvoir vivre de ma musique, je voulais au moins travailler dans le milieu de l'audiovisuel. Du coup, je me suis dirigé vers la spécialité technicien son. C’était une épreuve de partir de chez moi pour venir à Paris. Entre le loyer, l’école et tout le reste, c’est pas facile. Mais avec du travail, ça fonctionne. Aujourd’hui, je suis content d’être ici, de suivre cette formation, et j’espère qu’à la fin, j’aurai les compétences pour travailler dans un univers qui me passionne.

Tu es technicien son et musicien, quel est ton style de musique ?

Quand je fais de la musique, j’aime bien commencer par les textes. C’est ce que je fais le plus : écrire ce qui me correspond, ma vision des choses, et exprimer mes sentiments d’une manière qui me convient. Je travaille sur tout type de prod, je suis hyper ouvert au niveau des styles musicaux. Je peux faire du rap mélancolique, joyeux ou entraînant. J’aime aussi la soul, même si je le prononce mal (rires). Donc voilà, du jazz, du R’n’B, je suis vraiment ouvert à plein de styles. Pour l’instant, je n’ai pas de beatmaker, alors je prends des prods variées, avec des styles et instruments différents. Mais ça reste cohérent avec ma vision globale de la musique.

Quels sont les cours ou workshops que tu préfères dans cette formation ? Y a-t-il une matière ou une activité qui t’a particulièrement marqué ?

En cours, on fait plein de choses. On a de la pratique studio, de la sono, des workshops mixage, et des cours de culture musicale et de production. Ces derniers sont importants, car ils nous apprennent à comprendre les contrats, ce qui est essentiel quand on est intermittent du spectacle. Le cours avec lequel je suis le plus à l’aise, c’est le workshop sur Pro Tools, un logiciel de mixage. J’aime comprendre comment mixer un son, ajouter des plugins, etc. En fait, j’aime un peu tous les cours, car ils sont vraiment complets. Par exemple, les cours de production nous montrent comment travailler dans ce milieu, gagner de l’argent, et gérer les contrats. C’est super utile dans un secteur pas facile. J’aime aussi les cours de pratique studio : savoir placer les micros, manipuler une console, enregistrer du son, tout ça. Mais les consoles sur lesquelles on mixe coûtent très cher, et je n’ai pas encore eu l’occasion de beaucoup expérimenter. Pro Tools, par contre, je l’ai chez moi, donc je peux m’entraîner. Mais pour les consoles, avec plus de pratique et les stages, je pense que je vais m’améliorer. En tout cas, les cours sont vraiment bien pensés, avec un mix entre culture générale et compétences techniques.

Quels types de stages aimerais tu faire dans le cadre de ta formation ?

Pour mon stage, comme je l’ai dit, je suis plus à l’aise avec les logiciels de mixage. Donc, j’aimerais vraiment travailler en studio, enregistrer, faire de la prise de voix, ou travailler sur des textes. C’est ce que je préfère. Après, je pense que ce serait aussi bénéfique de m’orienter vers la post-production. Je suis également intéressé par l’événementiel, où je pourrais manipuler des consoles. Je pense que pendant le stage, j’aurai l’occasion de prendre plus de temps pour comprendre des aspects techniques comme le fonctionnement des consoles analogiques et numériques.

Est-ce que tu as commencé à chercher un stage ou as-tu un plan pour t’y préparer ?

Je m’y prends maintenant, parce qu’après, tout est complet. Ça ne sert à rien de faire un stage avec quelqu’un juste pour manipuler un peu de matériel sans réel objectif. Il faut savoir que le son est devenu hyper accessible, entre guillemets. Aujourd’hui, environ 80 % de la production musicale se fait en auto-production. Tout le monde peut produire et mixer. Mais si tu veux vraiment comprendre ce que tu fais, avoir une base solide et maîtriser le son, il faut aller dans un endroit professionnel, avec des experts, des puristes. Ça doit être un cadre sérieux et bien encadré.

Est-ce que tes professeurs viennent d’horizons variés et ont une expérience professionnelle en dehors de l’enseignement ?

Nos profs, ce sont des professionnels qui ne sont pas que profs. Ils ont un travail à côté. Par exemple, notre prof de mixage a son studio, le prof de production a aussi son studio. Le prof de pratique studio, c'est Guillaume, et il travaille aussi dans l'environnement du son. Tous nos profs sont quand même dans ce milieu. Ils ont fait de la sono, ils ont fait ce qu'on fait en cours, donc ils parlent avec une vision de leur métier, de ce qu'ils ont vécu, donc ça, franchement c'est vraiment cool et c'est un atout qu'on retrouve dans des écoles privées.

Concernant le concert technicien son, peux-tu nous expliquer en quoi consiste cet événement et quel est son objectif ?

Donc, de mon angle de vue, le principe de ce concert, c'est vraiment d'avoir une expérience de ce que ça donne dans le monde professionnel de cette branche, de ce domaine d'activité. L'objectif c'est de sonoriser le concert, d'accueillir les artistes, projeter du son et aussi enregistrer, mettre des micros pour enregistrer une batterie, une basse, des voix, etc. Ensuite, après le concert, on va mixer tout ça. Le concert, c'est de sonoriser cet événement, et un groupe extérieur fera un DJ set après. C'est un projet de groupe où l'on apprend à réagir vite, être le plus professionnel possible et satisfaire le public. On va calibrer l'événement tous ensemble et essayer de sonoriser parfaitement.

Comment l’équipe s’organise-t-elle pour gérer cet événement ?

C'est ma classe, on travaille tous ensemble. Les professeurs nous aident, mais c'est un projet collectif, pas juste scolaire. C'est une vraie collaboration où chacun prend ses responsabilités, et on applique nos idées. C'est passionnant, surtout pour les artistes à l'école qui sont en relation directe avec le projet. C'est un moment pour visualiser si tu es vraiment dans le bon domaine. Pour les artistes, ce sont des connaissances d'étudiants qui ont invité leurs amis à participer. Le concert est festif, mais il y a aussi de la pression car c'est une prestation et on ne peut pas se permettre d'avoir des problèmes. C'est une première opportunité pour les artistes et c'est une mise en situation avant le stage.